Ce matin, j'ai pris le prétexte d'avoir beaucoup

 Ce matin, j'ai pris le prétexte d'avoir beaucoup de repassage à faire pour regarder un film et j'ai re-regardé Amélie POULAIN.

En même temps, c'était cousu de fil blanc mon affaire...

J'ai retrouvé le CD de la BO du film et je l'ai ré-écoutée.

Plusieurs fois.

J'ai été bouleversée par certains morceaux...

Yann Tiersen ~ La Dispute

Amelie- La Valse des Vieux Os

Bouleversée vous dis-je.

Alors regarder le film, je me suis tâtée.

Longtemps...

Et ce matin, j'ai sorti le DVD de sa boîte où il était bien rangé, ne risquant pas de prendre la poussière... On aurait dit une sainte relique comme dans un bon vieux Indiana JONES... Un truc protégé par des sortilèges, par des pièges et par des serpents et des insectes venimeux.

Et, c'est vrai que, quand j'ai introduit le disque dans le lecteur, j'avais bien envie de dire comme Demi-Lune dans "Indiana JONES et le temple maudit" : "Indie, on dirait qu'on marche comme sur des gâteaux secs..."

C'aurait été ma manière à moi de dire que je sentais  le sol pas complètement stable sous mes pieds, et que, ce que je pressentais, ce que je ressentais me faisait penser à quelque chose que je connaissais, sans toutefois être sûre que c'était bien ce à quoi il fallait m'attendre (c'est pas très clair... je fais ce que je peux...).

Et alors?

Et alors quoi?

Vous voudriez savoir ce qui s'est passé ensuite???

Figurez-vous que j'ai profondément aimé ce moment de douce nostalgie.

Figurez-vous que ça m'a mis un peu de "baume du tigre" sur mes bleus de l'hiver avec cette scène magique dont je ne me souvenais plus... Amélie visionnant un film noir et blanc où l'on voit Stalline dictant un télégramme. Elle qui s'approprie les paroles du "petit père du peuple" et les tourne à sa sauce :

"La volonté d'ingérence de Raymond DUFAYEL est intolérable!

Si Amélie préfère vivre dans le rêve et rester une jeune fille introvertie, c'est son droit.

Car, rater sa vie est un droit inaliénable!"

Le film ne m'a pas donné toutes les clés que je cherche en ce moment, mais il m'a confortée dans cette croyance que je ne pourrai pas avoir ce regret là.

Celui de ne pas avoir saisi ma chance de vivre quelque chose de différent.

Je ne sais pas ce qui adviendra de moi ni de ma vie, mais je sais que je ne regretterai pas mes actes de cet hiver.

Alors peut-être que maintenant que je sais ça, je peux arrêter la nostalgie...

Voyons-voir un peu si je le peux...